Rocky est éternel

Je suis de retour sur le ring, plus léger, moins de bedaine à porter. Et je retrouve le bonheur de frapper, d'allonger, de coordonner les coups et les esquives. Je renoue avec cet art de la rapidité et de la fluidité qu'est la boxe. Je réconcilie mes pieds et mes mains. J'essaye de danser à la Mohamed Ali, de frapper à la Tyson, d'anticiper comme Ray Sugar Leonard. Je suis de nouveau débutant plein de rêves face au sac, cognant dans les pattes d'ours de Franck Cruel (un coach tout à fait efficace franckcruel@yahoo.fr), dansant ma vie pendant une heure dans une salle, attendant le gong.
J'aime la lumière de cette salle, le morceau de rap rituel qui m'accompagne et puis la sérénité des personnes qui attendent leurs cours, comme cette femme qui lit, assise sur le banc du fond. La boxe comme un paisible moment de vérité. Une école de dépouillement face à la folie du catch et des Ray Mysterio.