1) La conquête coloniale de l’Algérie - Vidéo, Titres, Dialogue

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La conquête coloniale de l’Algérie par les Français
Publié le 14 juin 2011
Maj le 16 juin 2011

Le coup d’éventail du dey d’Alger a servi de prétexte à la conquête coloniale de l’Algérie. Voyons avec ce texte de Robert Louzon disponible aux éditions Acratie et sur le site noir du colonialisme, ce qui a suivi.
Voir aussi l’article : Le 24 janvier 1845 en Algérie : « Je brûlerai vos villages et vos moissons » (Bugeaud)
Ainsi que la loi scandaleuse de falsification du 23 février 2005.
Quarante années de massacres
Donc, le 14 juin 1830, les trou­pes fran­çai­ses débar­què­rent à Sidi Ferruch, plage de sable située à une ving­taine de kilo­mè­tres d’Alger, et quel­ques jours après, Alger atta­qué à revers, tom­bait ; le 5 juillet, le dey capi­tu­lait. Le « coup d’éventail » était donc « vengé » ; le blé que le dey avait fourni à la France n’aurait plus à lui être payé, ni les for­ti­fi­ca­tions de la Calle à être démo­lies.
Il res­tait à conqué­rir l’Algérie.
Cela allait deman­der qua­rante ans, près d’un demi siècle
De 1830 à 1871, sous cinq régi­mes dif­fé­rents, depuis la res­tau­ra­tion jusqu’à la Troisième République, en pas­sant par Louis-Philippe, la République et l’Empire, la bour­geoi­sie fran­çaise va pour­sui­vre la conquête de ce ter­ri­toire à peine peuplé de cinq mil­lions d’habi­tants.

Quarante ans de com­bats, de meur­tres et de pilla­ges, qua­rante ans pen­dant les­quels, à chaque moment, telle région qu’on avait hier « paci­fiée » se sou­le­vait à nou­veau et devait être « paci­fiée » à nou­veau, à coup de « razzia » et de mas­sa­cres. Quarante ans pour cinq mil­lions d’habi­tants ! Quarante ans de guerre entre, d’un côté, un peuple dépourvu de toute orga­ni­sa­tion maté­rielle moderne, et, de l’autre côté, l’armée fran­çaise, alors, sans conteste, la pre­mière armée d’Europe, l’armée qui était, hier, celle de Napoléon et qui sera encore celle de Sébastopol et de Magenta.
La conquête de l’Algérie ne s’est pas effec­tuée, comme on pour­rait le croire, pro­gres­si­ve­ment du Nord au Sud, par tran­ches suc­ces­si­ves par­tant du lit­to­ral et finis­sant aux confins saha­riens. Tout au contraire, les régions méri­dio­na­les, Hauts-Plateaux et zone saha­rienne, on été plus faci­le­ment conqui­ses et les pre­miè­res « paci­fiées » ; c’est la région la plus proche du lit­to­ral, le Tell, cet ensem­ble mon­ta­gneux qui sépare la mer des Hauts-Plateaux, qui a offert le plus de résis­tance et n’a été occupé, réel­le­ment qu’en der­nier lieu.

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