Karen Northshield au procès des attentats: «Ne vous y trompez pas, ce que vous voyez, ce n’est pas q

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Au peuple belge, Cela aurait pu être vous, famille, enfant ou vos enfants, mère, père, frère, sœur, conjoint… Je m'appelle Karen Northshield, et je suis ici devant vous, non seulement pour moi, mais aussi pour représenter les 12 membres de ma famille, toutes victimes collatérales des attentats du 22 mars 2016. Douze vies qui ont été foudroyées, déchirées , détruit. Douze vies à reconstruire. Nous sommes seuls peines, souffrances, traumatismes et reconstructions. Cela ne devrait pas être le cas. Cela n'aurait jamais dû se produire. Et tu le sais. Je voudrais également exprimer toute ma souffrance et mon chagrin au nom des victimes qui ne sont plus parmi nous et de celles qui n'ont pas pu témoigner. Aujourd'hui, je pense à toutes les victimes des attentats du 22 mars 2016 et à leurs familles. Enfin, j'ai une pensée toutes les équipes médicales et le personnel médical de ce pays, ce qu'ils ont enduré sauver les victimes et aussi le fait qu'ils ne m'ont jamais abandonné. Vous n'avez aucune idée destructions, des souffrances, douleurs, causées et endurées qui persistent encore en moi aujourd'hui. Tu me vois aujourd'hui devant toi mais tu ne sauras jamais tout ce que j'ai vécu. Le mot subi est encore trop faible pour décrire atrocités, toutes les horreurs et souffrances qui font maintenant partie de moi, et qui sont devenues ma réalité depuis sept ans. Mais encore, les mots manquent. Je me tiens devant vous alors que pendant des mois, à chaque nouveau défi surmonté, médecins et chirurgiens ne m'ont donné aucune chance de survie. Plusieurs fois, j'ai failli mourir, mon cœur ayant cessé de battre à plusieurs reprises. Mon corps est détruit et traumatisé, mon cœur est frappé et terrorisé. Ma vie et mes rêves, qui sont les miens, sont également détruits et anéantis. Je suis rempli d'une grande tristesse d'incompréhension pour ce que certains ont fait et pour ce que d'autres ont laissé faire laissent encore faire… Si je suis ici aujourd'hui, c'est grâce aux médecins et à mes proches qui ne m'ont jamais abandonné. Si je suis là aujourd'hui, c'est aussi et surtout grâce à ma rage de vivre, ma force et mon courage, qui sont énormes. Du jour au lendemain, en l'espace d'une fraction de seconde, ma vie s'est transformée en un cauchemar fait d'une longue épreuve et d'innombrables batailles qui se sont succédées. J'ai traversé une succession de montagnes russes et d'interminables épreuves médicales et émotionnelles pour préserver ma survie. Ce n'est pas la mort que j'ai connue, c'est l'enfer. Je ne me réveille pas dans une destination ensoleillée entourée la mienne, mais dans un lit de flammes et douleurs insupportables, intubé et attaché à des machines qui me maintiennent en vie. En un instant, je me retrouve une jeune femme dynamique heureuse et épanouie et en parfaite santé, entreprenante avec une brillante c

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