JACQUES DUVALL ::: Western teaser #1

  • il y a 15 ans
Jacques Duvall invente des chansons avec passion en restant caché de toute célébrité, vivant en maquisard entre Paris et sa Belgique. Celle-là même où il grandit en écoutant le yéyé Johnny Hallyday et (en cachette, car c’était un vilain hippie) l’élucubrant Antoine. Puis ce seront Bob Dylan et Serge Gainsbourg, les honnêtes compassés.

Viendront Bowie, Reed, Bolan et la collaboration avec Jay Alansky qui donnera naissance à ce titre pour les Runaways, dont sortira célèbre Joan ‘I love rock’n’roll’ Jet. Le reste est une longue série de traductions et adaptations, comme As Tears Go By des Stones ou Ti Amo (dans une version décapante, nommée Je Te Hais), et de textes écrits pour les Sparks, Jane Birkin, Lisa Ekdahl, Etienne Daho… car le dormeur Duvall est un sans repos.

Cette fois-ci, Jacques Duvall écrit directement pour lui-même et assume ses positions sur tous les plans : sonorités radicales (le psychédélique Marianne Renoir), ambitieux territoires rythmiques (le groove soutenu de Ma Chanson Malade), et des paroles de pince-sans-rire mélodramatique (l’aigre-doux Comme Le Font Les Femmes, malicieux hommage au Just Like A Woman de Bob Dylan).

Filiforme quinqua au crâne tondu, comme libéré pour mauvaise conduite, Duvall psalmodie sur les arrangements de Miam Monster Miam qui semble n’avoir jamais complètement digéré la soupe à la Tête de Chou… Mixé par Kramer, producteur influent du rock independant des nineties (Butthole Surfers, Half Japanese, Daniel Johnston…), Le CowBoy Et La Callgirl confirme le retour à la vie de ce chantre du rock européen.

A ceux qui croient que le rock belge a commencé avec dEUS, à ceux qui trouvent que la chanson belge est représentée par Arno, Jacques Duvall met un doigt dans l’œil.

Nouvel album, sortie le 26 avril 2009 ::: Le Cowboy Et La Callgirl

http://www.myspace.com/phantomfeatduvall

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