La nouvelle directrice de l'Inter Milan, Adele Van Ris, prise dans une toile de sexisme

  • il y a 2 ans
“Macroniste”, “covidiste”, “gauchiste trop woke”... Depuis l’annonce de sa nomination à la tête de la station, les soutiens de l’extrême droite s’en donnent à cœur joie sur les réseaux sociaux. Son principal crime : être la compagne de l’essayiste Raphaël Enthoven. Désolant.
#AdèleVan #Reeth #nouvelledirectrice #FranceInter #prise #Toilesexisme #adèlereeth
“Macroniste”, “covidiste”, “gauchiste trop woke”... Depuis l’annonce de sa nomination à la tête de la station, les soutiens de l’extrême droite s’en donnent à cœur joie sur les réseaux sociaux. Son principal crime : être la compagne de l’essayiste Raphaël Enthoven. Désolant.

Mercredi 23 février, sur les réseaux sociaux, certains se réjouissaient de sa nomination au poste de directrice de France Inter. D’autres, nombreux, traînaient dans la boue Adèle Van Reeth, 39 ans, productrice des lumineux Chemins de la philosophie, sur France Culture depuis 2011. Son crime ? Être la compagne de l’essayiste Raphaël Enthoven, relation intime dont elle ne fait pourtant pas publiquement état – même dans son livre en partie autobiographique, La Vie ordinaire (éd. Grasset), où elle évoque sa maternité et son quotidien familial. Et pourtant, pour cela, la voilà taxée, notamment par des soutiens de l’extrême droite, de macronisme et même de « covidisme » (certains lui reprochant les critiques faites aux antivaccins par Raphaël Enthoven). Sans craindre la contradiction, d’autres l’accusent d’être « gauchiste », trop « woke », et inféodée à son compagnon – ce dernier qualifiant pourtant le wokisme de « mouvement autodestructeur ».

Adèle Van Reeth prend les rênes de France Inter Radio & Podcasts 2 minutes à lire

Bref, quoi qu’elle dise, quoi qu’elle pense, la voilà à blâmer pour les idées (volontiers provocatrices) de son conjoint. Qu’en est-il de sa brillante carrière de productrice, débutée par un stage à la matinale de France Culture, puis un poste d’assistante au Nouveaux chemins de la connaissance ? De ses qualités de passeuse, démontrées pourtant sur les ondes et à la télévision, avec D’art d’art !, puis Ouh là l’art !, sur France 2 ? De sa sensibilité d’autrice et d’éditrice ? De ses potentielles capacités à apprendre à encadrer des équipes et à élaborer une grille de programmes ? Rien, sans doute. De la puissance de l’invective et du sexisme.

Recommandée