Naturimages - Cygnes
- il y a 7 ans
Sur les lacs de montagne, au plus fort de l'hiver, rares sont les oiseaux qui parviennent à subsister.
Les canards, les foulques et également les cygnes font partie de ces derniers résistants capables de survivre dans les conditions les plus difficiles.
Ils sont à vrai dire bien peu exigeants et il suffit que la glace leur laisse un peu d'eau libre pour que, aidés de leurs cous, ils parviennent à trouver au fond de l'eau une nourriture suffisante.
Très tôt cependant durant cette mauvaise saison, des couples se forment au milieu de ces grandes bandes . Les mariés se reconnaissent facilement aux plumes de la tête, curieusement teintées de jaune-orange et surtout à leur sale caractère.
Jusque-là plutôt pacifiques et tranquilles, les cygnes font en effet preuve à partir de la fin de l'hiver d'une mauvaise humeur grandissante.
Le mâle en particulier multiplie les démonstrations de force, plumes hérissées, ailes bouffantes, cou replié afin de défendre son territoire.
Qu'un intrus un peu imprudent franchisse les limites permises et aussitôt, à grands coups de rame, le propriétaire des lieux lui fonce dessus, toutes plumes dehors, et n'hésite pas à le raccompagner au vol fort loin si le besoin s'en fait sentir...
Mâle et femelle construisent ensemble leur nid en entassant au bord de l'eau une quantité de débris de toutes sortes trouvés sur place : algues, branchages, tiges mortes de roseaux font par exemple très bien l'affaire.
Au fil des jours, une énorme plate-forme se constitue, au sommet de laquelle la femelle aménagera peu à peu une petite cuvette de matériaux plus fins destinés, plus tard, à recevoir les œufs.
Bientôt, la femelle cygne ne quitte pratiquement plus le nid, annonce de l'arrivée proche ou du début de la ponte des premiers gros œufs gris blancs.
En quelques jours, elle en produit six ou sept, parfois plus, et dès cet instant couver sera sa seule occupation pendant plus d'un mois. Le mâle ne remplace sa compagne que pendant de courts instants où celle-ci part se nourrir rapidement avant de revenir au plus vite.
Hormis ces quelques tours de garde sur le nid, le mâle passe son temps à patrouiller dans les parages immédiats du nid, attentif au moindre mouvement anormal.
Plus qu'auparavant encore, il continue d'exercer sa mauvaise humeur à l'encontre de tout ce qui bouge dans le secteur animal et même homme qu'il n'hésite pas une seconde à attaquer, dressé à grands coups d'aile et de bec... Et gare à qui se fait pincer.
Excepté le passage d'un cameraman curieux, les jours passent tranquillement pour nos oiseaux. Les soins attentifs de la mère et la défense efficace du père contre tous les dangers devraient donc bientôt nous réserver une petite surprise.
Et un beau matin, en effet, bonjour les voilà ! Les jeunes cygnes sont nés.
Petites boules de duvet gris, les premiers enclos, les plus hardis tentent rapidement une escapade hors du chaud duvet de leur mère, alors que le reste de la troupe s'y cache encore quelques instants.
Puis, quelques heures après sa naissance, la turbulente famille nombreuse se retrouve au beau milieu du lac, fermement encadrée des deux adultes.
Chaque membre de la jeune compagnie est d'abord nourri par les parents qui distribuent un à un brins d'herbe et petites graines.
Puis, au hasard des trouvailles faites en naviguant un peu sur l'eau, les poussins apprennent bien vite à se débrouiller tout seuls, quitte à se chamailler un peu pour un bon morceau...
Ensuite, l'envie de retrouver chaleur et sécurité les pousse parfois à une petite croisière sur le dos de leur mère. Deux ou trois passagers seulement sont acceptés pour la sieste et les autres doivent attendre leur tour.
Au fur et à mesure de leur croissance, le cou de nos amis s'allonge alors que le duvet primitif est remplacé peu à peu par un plumage plus épais et imperméable.
Il devront porter ce costume gris-brun encore quelques mois, puis après une première mue, ils pourront enfin rivaliser d'élégance avec les adultes du secteur...
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Les canards, les foulques et également les cygnes font partie de ces derniers résistants capables de survivre dans les conditions les plus difficiles.
Ils sont à vrai dire bien peu exigeants et il suffit que la glace leur laisse un peu d'eau libre pour que, aidés de leurs cous, ils parviennent à trouver au fond de l'eau une nourriture suffisante.
Très tôt cependant durant cette mauvaise saison, des couples se forment au milieu de ces grandes bandes . Les mariés se reconnaissent facilement aux plumes de la tête, curieusement teintées de jaune-orange et surtout à leur sale caractère.
Jusque-là plutôt pacifiques et tranquilles, les cygnes font en effet preuve à partir de la fin de l'hiver d'une mauvaise humeur grandissante.
Le mâle en particulier multiplie les démonstrations de force, plumes hérissées, ailes bouffantes, cou replié afin de défendre son territoire.
Qu'un intrus un peu imprudent franchisse les limites permises et aussitôt, à grands coups de rame, le propriétaire des lieux lui fonce dessus, toutes plumes dehors, et n'hésite pas à le raccompagner au vol fort loin si le besoin s'en fait sentir...
Mâle et femelle construisent ensemble leur nid en entassant au bord de l'eau une quantité de débris de toutes sortes trouvés sur place : algues, branchages, tiges mortes de roseaux font par exemple très bien l'affaire.
Au fil des jours, une énorme plate-forme se constitue, au sommet de laquelle la femelle aménagera peu à peu une petite cuvette de matériaux plus fins destinés, plus tard, à recevoir les œufs.
Bientôt, la femelle cygne ne quitte pratiquement plus le nid, annonce de l'arrivée proche ou du début de la ponte des premiers gros œufs gris blancs.
En quelques jours, elle en produit six ou sept, parfois plus, et dès cet instant couver sera sa seule occupation pendant plus d'un mois. Le mâle ne remplace sa compagne que pendant de courts instants où celle-ci part se nourrir rapidement avant de revenir au plus vite.
Hormis ces quelques tours de garde sur le nid, le mâle passe son temps à patrouiller dans les parages immédiats du nid, attentif au moindre mouvement anormal.
Plus qu'auparavant encore, il continue d'exercer sa mauvaise humeur à l'encontre de tout ce qui bouge dans le secteur animal et même homme qu'il n'hésite pas une seconde à attaquer, dressé à grands coups d'aile et de bec... Et gare à qui se fait pincer.
Excepté le passage d'un cameraman curieux, les jours passent tranquillement pour nos oiseaux. Les soins attentifs de la mère et la défense efficace du père contre tous les dangers devraient donc bientôt nous réserver une petite surprise.
Et un beau matin, en effet, bonjour les voilà ! Les jeunes cygnes sont nés.
Petites boules de duvet gris, les premiers enclos, les plus hardis tentent rapidement une escapade hors du chaud duvet de leur mère, alors que le reste de la troupe s'y cache encore quelques instants.
Puis, quelques heures après sa naissance, la turbulente famille nombreuse se retrouve au beau milieu du lac, fermement encadrée des deux adultes.
Chaque membre de la jeune compagnie est d'abord nourri par les parents qui distribuent un à un brins d'herbe et petites graines.
Puis, au hasard des trouvailles faites en naviguant un peu sur l'eau, les poussins apprennent bien vite à se débrouiller tout seuls, quitte à se chamailler un peu pour un bon morceau...
Ensuite, l'envie de retrouver chaleur et sécurité les pousse parfois à une petite croisière sur le dos de leur mère. Deux ou trois passagers seulement sont acceptés pour la sieste et les autres doivent attendre leur tour.
Au fur et à mesure de leur croissance, le cou de nos amis s'allonge alors que le duvet primitif est remplacé peu à peu par un plumage plus épais et imperméable.
Il devront porter ce costume gris-brun encore quelques mois, puis après une première mue, ils pourront enfin rivaliser d'élégance avec les adultes du secteur...
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