Arlette Laguiller Zénith de Paris suite

  • il y a 17 ans
Plus on se rapproche du premier tour de l’élection présidentielle, plus le PS matraque sur le thème de ce qu’il appelle le « vote utile », c’est-à-dire voter pour Ségolène Royal dès le premier tour. Il présente la présence possible, au deuxième tour, de Bayrou, voire celle de Le Pen, comme une éventualité menaçante. Incapable de gagner l’enthousiasme de l’électorat populaire par ses propositions, le PS essaie d’utiliser un chantage.
Nous ne pouvons pas deviner, bien sûr, qui sera présent au deuxième tour, mais il est quand même invraisemblable que Ségolène Royal n’y soit pas. Si le chantage du PS marchait, son seul résultat serait de réduire l’électorat d’extrême gauche et même celui de son futur allié, le PC, alors que Bayrou comme Le Pen feront le plein de leurs voix respectives. Moins le PS avance des mesures favorables aux classes populaires, plus il tente d’empêcher les critiques venant de sa gauche, en particulier de l’extrême gauche.
Eh bien, la véritable menace sur le plan électoral pour les classes populaires réside justement là ! Si Ségolène Royal était élue, elle se servirait du résultat des votes pour s’aligner sur l’électorat de droite, encore plus que pendant la campagne. Elle serait d’autant moins gênée de reprendre la politique de la droite que ne s’exprimera pas une critique de son programme sur sa gauche. Il ne faut pas marcher dans le chantage !

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